- Home
- Musée Hôtel
- Chambres d'Art
- La Bouche de la Vérité
- Le Nid
- Mystère pour la Lune
- Ligne d'Ombre
- Energie
- Sur une Barque en Papier Je M’Embarque
- La Chambre du Prophète
- Trinacre
- La Tour de Sigismond
- Rêves parmi les Signes
- La Chambre de la Peinture
- Terre et Feu
- La Chambre de la Mer Niée
- Porteurs d’Eau
- Lunaria - Quartier sans nom
- Hammam
- Double rêve
- La Chambre de l'Opra
- La Chambre de la Lumière
- Chambres Standard
- Services
- Histoire
- La Politica della Bellezza
- Chambres d'Art
- Fiumara d'Arte
- Expériences
- Press
- Réserver

- Home
-
Musée Hôtel
-
Chambres d'Art
- La Bouche de la Vérité
- Le Nid
- Mystère pour la Lune
- Ligne d'Ombre
- Energie
- Sur une Barque en Papier Je M’Embarque
- La Chambre du Prophète
- Trinacre
- La Tour de Sigismond
- Rêves parmi les Signes
- La Chambre de la Peinture
- Terre et Feu
- La Chambre de la Mer Niée
- Porteurs d’Eau
- Lunaria - Quartier sans nom
- Hammam
- Double rêve
- La Chambre de l'Opra
- La Chambre de la Lumière
- Chambres Standard
- Services
- Histoire
- La Politica della Bellezza
-
Chambres d'Art
- Fiumara d'Arte
- Expériences
- Press
- Réserver
Antonio Presti
Editè par Gianfranco Molino
Président de la Fondation Fiumara d’Arte, Antonio Presti est un sicilien qui a décidé de se consacrer entièrement, y compris son patrimoine personnel, au triomphe de l'art sous toutes ses formes. Il s'est engagé depuis des années pour créer une conscience liée à la culture mais surtout à un esprit éthique qui se forme justement à travers un rapport différent avec la beauté.
Né à Messine le 12 Mai 1957, il fait des études d'ingénieur en bâtiment à l'Université de Palerme avant d'abandonner ses études après le décès de son père pour diriger l'importante entreprise familiale, spécialisée dans la production de matériaux pour la construction de routes à Castel di Tusa. En 1982, à 29 ans, il comprend que la voie ouverte par son père ne représente pas son avenir. La valeur excessive attribuée à l'argent est en net contraste avec sa philosophie de vie; il comprend qu'il est important de donner un sens à l'existence et choisit l'art comme dimension pour donner une continuité à la vie. Il décide ainsi de se consacrer corps et âme à sa vocation d'“artiste” et constitue l'Association Culturelle Fiumara d’Arte. L’art et l'éthique deviennent les deux objectifs majeurs de tous ses choix. En souvenir de l'image paternelle, il imagine un parcours artistique qui exprime la continuité entre la vie et la mort, pour symboliser la conservation de la mémoire à travers l'art contemporain. C'est ainsi que naît le Parc de sculptures Fiumara d’Arte.
Bien que les œuvres soient réalisées dès le début avec l'accord des maires et des administrateurs locaux (et même données aux communes de la zone), le fondateur de Fiumara d’Arte subit un procès pénal pour construction abusive. 23 ans après, le procès se conclut de façon positive puisque la Cour de Cassation reconnaît “le caractère exceptionnel du cas”, acquittant Antonio Presti de toutes les accusations et empêchant que les réalisations “abusives” soient démolies.
A Pettineo, une des communes de la ‘Fiumara’, de 1990 à 1996, pour 7 éditions, il organise la singulière manifestation Un kilomètre de toile, une nouvelle épreuve extemporaine de peinture de centaines d'artistes – et aussi d'habitants du lieu – sur une très longue toile qui traverse les rues du village. Après avoir déterminé le travail de chaque artiste, la toile est ensuite découpée et chaque morceau offert aux habitants du village dont les maisons deviennent donc Musée Domestique. Dans les années suivantes la manifestation se répète en 2001 à Castiglione di Sicilia et en 2002 à Carnate (MI), à Librino (quartier de Catane) et à Gubbio. En 1990, poursuivi par les polémiques dont il avait fait l'objet, il décide de se retirer à Castel di Tusa, un charmant village en bord de mer, à quelques kilomètres du parc de Fiumara d'Arte. Il achète un hôtel de 40 chambres, le bouleverse et confie la décoration de chaque chambre à un artiste. Il a son propre point de vue sur l'art: il est persuadé que pour l'apprécier il ne suffit pas de le regarder, mais qu'il faut le vivre, de l'intérieur, il doit faire partie de notre vie quotidienne. C'est ainsi que naît l’Art Hotel Atelier sul Mare.
Le premier artiste qui intervient en 1990 est Mario Ceroli avec La bouche de la vérité. En 1991 sont réalisés Le nid de Paolo Icaro et Mystère pour la lune de Hidetoshi Nagasawa.img src="/images/biografie/presti2.png" width="160" height="116" alt="presti" style="float: right; margin-top: 6px; margin-right: 6px; margin-bottom: 6px; margin-left: 8px;" /> Dans les années 1992-1993 six interventions ont vu le jour: Ligne d'ombre de Michele Canzoneri; Energie de Maurizio Mochetti; Chambre de la mer niée de Fabrizio Plessi; Trinacre de Mauro Staccioli; La tour de Sigismond de Raoul Ruiz; Sur une barque de papier je m'embarque de Maria Lai. Entre 1994 et 1996 quatre chambres d'art sont réalisées: Rêves parmi les signes de Renato Curcio et Agostino Ferrari; La chambre du prophète, hommage à Pier Paolo Pasolini de Dario Bellezza, Adele Cambria et Antonio Presti lui-même; La chambre de la terre et du feu de Luigi Mainolfi; La chambre de la peinture de Piero Dorazio et Graziano Marini.
A Catane, le 5 Février 1999, il crée la Dévotion à la Beauté, avec le Cierge de Sainte Agathe, de Arnaldo Pomodoro et la première édition de la Maison-d'Art Stesicorea ayant pour titre La maison des artistes, 12 pièces d’art contemporain, réalisées par différents artistes catanais et avec le critique Giuseppe Frazzetto comme curateur.
En 2001 il organise l'événement de poésie L’Offre de la parole – poètes en train, avec les plus grands noms de la poésie italienne comme Sanguineti, Spaziani, Portinari, Erba, et de nombreux autres, dans les trains de la Sicile. Le projet inclut la réalisation de la seconde édition de la Maison-d'Art Stesicorea ayant pour titre La maison des poètes, qui rassemble divers artistes siciliens et le critique Paola Nicita comme curatrice.
En 2002 débute le projet Troisième Œil – Méridiens de Lumière qui s'adresse au quartier de banlieue Librino de Catane, où il appelle à la collaboration certains parmi les photographes et les metteurs en scène les plus importants au monde et les charge de photographier l'âme du quartier: les gens. Troisième Œil – Méridiens de Lumière parie sur la beauté comme moyen pour acquérir le droit à la citoyenneté et pour retrouver l'identité à travers l'orgueil d'être citoyens, en promouvant le respect du territoire de Librino (redessiner le quartier dans sa physionomie urbaine pour lui donner un nouveau rôle central par rapport à la polis) et le respect aux habitants (manifester l'identité avec la beauté en affirmant la conscience d'être beau et en donnant une “histoire” qui abatte l'anonymat des consciences, problème commun à toutes les banlieues de notre temps). En Mai 2002, à l'occasion de la XXème édition du Prix Montale, présidé par Maria Luisa Spaziani, il est invité à Gubbio pour le Jumelage Librino-Gubbio, avec une série d'initiatives telles que des rencontres avec des poètes et un kilomètre de toile à faire peindre et écrire par les jeunes de Gubbio.
En décembre de la même année est inaugurée la troisième édition de la maison-d'art Stesicorea ayant pour titre EXTRA-ordinaire, avec pour curatrices les critiques Teresa Macrì et Paola Nicita. Les nouvelles interventions artistiques dans les douze pièces de la maison-d'art sont nées de la rencontre entre les différentes cultures ethniques présentes dans la ville de Catane et les artistes, de réputation nationale et internationale, impliqués par l'association Fiumara d’Arte, avec la participation de toutes les écoles de Librino et des réalités socio-culturelles du quartier. Le jour même de l'inauguration il reçoit les vifs remerciements de M.me Franca Ciampi, épouse du Président de la République Italienne, pour l'engagement et le sérieux du travail accompli avec les écoles de Librino.
En Janvier 2003, Presti invite Claudia Cardinale à Librino pour rencontrer les enfants de toutes les écoles du quartier de Librino. À cette occasion les enfants de Librino ont rendu hommage à la grande actrice en manifestant le désir de l'avoir comme marraine du futur Musée Troisième Œil – Méridiens de Lumière.
A partir de septembre 2003 commence le tournage pour les 500 Spots pour Librino, avec la mise en scène de Fedora Sasso, réalisation vidéo qui vise à valoriser et à promouvoir l'identité du quartier à travers les spots de publicité pour manifester et affirmer le droit à la pleine citoyenneté. Le projet a reçu la collaboration des chaînes Antenna Sicilia et Telecolor de Catane et Telegiornale di Sicilia (TGS) de Palerme, avec la participation des écoles et des habitants de Librino, de 150 poètes et de vidéo-makers et de réalisateurs de toute l'Italie.
Pendant l'année scolaire 2003-2004 Presti réalise 500 drapeaux pour être une ville, un projet d'éducation à la citoyenneté qui affirme le fait d'être une ville non plus en s'identifiant avec le centre, loin de la banlieue, mais en se retrouvant unis dans le partage d'une identité morale reconquise. L'opération artistique rassemble les écoles de Librino et 44 écoles de la ville de Catane. Les 500 drapeaux sont exposés d'abord au Couvent des Bénédictins à Catane et puis installés sur tous les poteaux électriques de la zone de la playa de Catane jusqu'à la zone de Bicocca, toujours le long de la route qui mène à l'entrée de l'autoroute, pendant l'été 2004.
C'est toujours en 2004 que Presti réalise Voyage en Sicile... vers Librino. Certains parmi les plus grands écrivains – provenant de toutes les nations du monde – visitent la Sicile et la réalité du quartier de Librino, en suivant chacun un itinéraire différent à travers le territoire des provinces pour témoigner, à travers la parole écrite, l'émotion de ce Grand Tour de Sicile inédit, qui est avant tout un Voyage dans le cœur profond de l'Ile, à la recherche des racines oubliées, des raisons perdues. Un voyage dans le temps et dans l'espace, donc, dans une double dimension qui est avant tout la dimension de l'Etre.
Pendant l'année scolaire 2004-2005 il présente le projet Je suis le fleuve Oreto de l'Humanité consacré au fleuve Oreto de Palerme, un projet d'engagement moral, culturel et éducatif en collaboration avec le Giornale di Sicilia, qu'Antonio Presti veut réaliser à Palerme: un choix symbolique, un lieu oublié d'où recommencer à faire briller l'envie de revanche, un fleuve qui, en choisissant la valeur de la Beauté, renaît à une nouvelle vie avec la réalisation d'un musée à ciel ouvert le long des digues, qui devienne le symbole durable d'une conscience collective renouvelée.
Le 22 avril 2005 est une journée cruciale dans l'histoire de la Fiumara d’Arte et d'Antonio Presti: le mécène oppose son refus à l'indifférence de l'Etat à l'égard du parc de Fiumara d’Arte. Avec l'événement Le refus du refus, il ferme avec une grande toile bleue l'œuvre de Tano Festa; sur cette toile est écrit “fermé” dans toutes les langues. Par ce geste symbolique, il ouvre un nouveau chapitre dans l'histoire culturelle de la Sicile, pour demander respect et reconnaissance. En janvier 2006 arrivera La Victoire de l'Art: après plus de vingt ans de batailles et diverses sentences qui établissaient la démolition des sculptures de la Fiumara d'Arte, les œuvres monumentales du Parc sont reconnues et soutenues par le Gouvernement régional (Loi Régionale 6/06: "Valorisation touristique – Utilisation et conservation des œuvres de Fiumara d'arte", signée par les députés Beninati et Fleres). Entretemps, pendant l'été 2005, voit le jour la collaboration avec le Musée Civique de Castelbuono, situé à l'intérieur du splendide château des Vintimille, avec l'exposition Telepass, ayant comme curatrices Ida Parlavecchio et Anna Guillot. De jeunes artistes de l'Académie des Beaux-Arts “Abadir” de Palerme et de l'Académie des Beaux-Arts de Catane y exposent leurs œuvres.
A Catane, durant l’année scolaire 2005-2006, il organise On ne jette pas le pain. Les 500 drapeaux éthiques réalisés précedemment en ville sont retravaillés et transformés en patch-work par les étudiants. A ce projet il en ajoute un autre: le Grand Tour de la poésie. Différents poètes siciliens et nationaux rencontrent les élèves des écoles de Librino et de Catane. Le Grand Tour de la poésie est réalisé également à Palerme pendant la même année scolaire. C’est le premier événement du projet Je suis le fleuve Oreto de l'humanité.
Successivement il réalise à l'Atelier sul Mare la Chambre des Porteurs d'Eau avec Agnese Purgatorio, Danielle Mitterrand, et Cristina Bertelli. Madame Mitterrand elle-même, en Mars 2006, rencontre les directeurs et les responsables des projets des écoles de Palerme, Monreale et Altofonte et les étudiants de Palerme avec lesquels elle se rend à l’embouchure du fleuve Oreto. Le projet didactique Les Porteurs d'Eau est présenté pendant l'événement.
Pendant l'été 2006, toujours au musée civique de Castelbuono, est réalisée l'exposition collective Méridiens parallèles, Parcours de peinture à Palerme 1980-2000, avec pour curatrice Marina Giordano, qui propose une reconnaissance/reconstruction d'un aspect important de la réalité artistique palermitaine, celui de la peinture, à travers le regard d'au moins deux générations. Pendant l'année scolaire 2006-2007, avec le projet Je suis eau, avec les étudiants de Palerme et de Catane, il demande haut et fort le respect et la reconnaissance du droit à l'eau. Cette opération artistique rassemble 80 écoles à Palerme et 45 à Catane pour la réalisation de drapeaux liés par le même thème: l'eau. Le projet veut sensibiliser les jeunes sur l'importance du don et de la solidarité, en créant un lien symbolique de valeurs et d'énergies entre la beauté, la joie et l'aspect positif de la vie d'une part et les lieux de souffrance, comme par exemple les hôpitaux, d’autre part. En avril en effet, d'autres drapeaux, inspirés à la vie et à la beauté, réalisés par les écoles et les Académies des Beaux-Arts de Palerme et de Catane sont offerts à l'Hôpital Garibaldi de Catane et à l'Hôpital Civique de Palerme, pour témoigner la joie du plus grand don: la vie.
En juin le projet s'expose dans toute sa beauté dans les villes de Palerme et de Catane. Dans cette dernière ville, 500 drapeaux bleus sont installés sur les poteaux électriques de la zone de la playa de Catane jusqu'à la zone de Bicocca, le long de la route qui mène à l'entrée de l'autoroute; à Palerme ce sont 1000 drapeaux qui couvrent toute la portion d'autoroute et du périphérique de l'Avenue de la Région Sicilienne, de Villabate jusqu'à l'aéroport Falcone-Borsellino et toute la route de la mer entre le Foro Italico et la rue Messina Marine.
On se souviendra des 25, 26 et 27 Maggio 2007 comme de trois jours de fête d'un grand anniversaire: les 25 ans de Fiumara d’Arte. Après 50 ans, dont la moitié consacrée à l'art, Antonio Presti peut affirmer avoir gagné sa bataille, en luttant avec les armes de la culture et d'un engagement fort et constant. C'est au nom de cet engagement que se déroule cette célébration: on y présente la Rénovation de la Fenêtre sur la Mer de Tano Festa (première restauration monumentale italienne d'art contemporain), avec comme curateur Antonio Rava, sur la plage de Villa Margi, début idéal d'un parcours de rénovation de toutes les autres œuvres données par Antonio Presti à sa terre. A travers une opération attentive l'œuvre a ainsi finalement la possibilité d'être protégée des attaques du temps et de revenir à sa splendeur originale. Des centaines de journalistes et d'artistes, invités par Antonio Presti, et plus de deux mille enfants des écoles de Palerme et de Catane assistent au rite de la sirène, reproposé deux ans après le refus du refus.
Le 26 Mai est organisé un important congrès ayant pour titre Fiumara d’Arte – Signes dans le paysage: valorisation, conservation et projet, avec comme curateur le professeur Giuseppe Basile, au Palais Trabia, siège du Musée de la Céramique de Santo Stefano di Camastra.
Le lendemain, trois nouvelles chambres de l'hôtel Atelier sul mare sont présentées au public: La chambre des porteurs d'eau, réalisée par Antonio Presti, Agnese Purgatorio, avec les textes de Danielle Mitterrand et Cristina Bertelli, Hammam de Sislej Xhafa et Lunaire, Quartier sans nom, avec les textes de Vincenzo Consolo, réalisée par Umberto Leone et Ute Pyka.
A l'occasion de cet anniversaire naît la Fondation Antonio Presti - Fiumara d’Arte qui se propose de créer une collaboration avec les Universités, les Académies et les Institutions vouées à la tutelle afin que Fiumara devienne un atelier actif, un lieu vivant où les jeunes puissent s'éduquer à la conservation, à la valorisation et au projet d'œuvres d'art. Presti veut ainsi laisser aux nouvelles générations le patrimoine culturel créé et un engagement éthique de véritable dévotion à la beauté.
![]() |
![]() |